Réputé pour sa grande qualité ainsi que sa complexité de saveurs, le whisky japonais a su se faire une place de choix parmi les spiritueux les plus prestigieux au monde. Aujourd’hui, la demande est supérieure à l’offre et les amateurs du monde entier s’arrachent les bouteilles du célèbre breuvage nippon.
Alors, quelles sont les particularités du whisky japonais ? Pourquoi celui-ci est-il si prisé ? Que vous soyez fin connaisseur ou un novice curieux, laissez-vous emporter par l'histoire fascinante et les secrets de fabrication de cette boisson emblématique !
La fascinante histoire du whisky japonais
La première rencontre entre le whisky et le Japon s’effectue en 1853. Des navires américains sous le commandement de Matthew Calbraith Perr accostent alors dans la baie de Tokyo avec, au sein de leurs cales, des fûts de whisky destinés à l’empereur mais aussi à la population afin de favoriser de nouveaux échanges commerciaux.
Néanmoins, le succès n’est alors pas rencontré, les nippons appréciant à cette époque peu ce nouveau produit et préférant les alcools locaux à base de riz.
La réelle histoire du whisky japonais débute donc à partir des années 1920, période durant laquelle deux visionnaires vont alors jeter les bases de cette nouvelle industrie : Masataka Taketsuru et Shinjiro Torii.
Masataka Taketsuru est souvent reconnu comme le père de l'industrie du whisky au Japon. Chimiste de formation, il est envoyé en Écosse de 1918 à 1921 pour étudier diverses distilleries et acquérir des connaissances approfondies sur le secteur. À son retour, il commence à travailler pour la société Kotobukiya, qui deviendra Suntory quarante ans plus tard, sous la direction de Shinjiro Torii.
En 1923, Taketsuru crée pour Shinjiro Torii la première distillerie japonaise, Yamazaki. L'objectif est alors de produire un whisky inspiré par la tradition écossaise, tout en intégrant des spécificités japonaises. Bien que les débuts soient complexes, les fondations de l'industrie du whisky au Japon sont désormais posées.
En 1934, Taketsuru quitte finalement Kotobukiya et fonde Dainipponkajū, qui prendra le nom de Nikka en 1952.
Aujourd'hui, ces deux groupes dominent la production de whisky au Japon. Suntory produisant de nombreuses marques célèbres comme Yamazaki, Hibiki, et Hakushu, tandis que la gamme de whiskys Nikka est parmi les plus renommées au monde.
Cependant, entre 1984 et 2008, la production de whisky japonais décline en raison de facteurs tels que l'introduction d'une nouvelle taxe pour les producteurs, la baisse des tarifs douaniers à l'importation et un changement dans les goûts des consommateurs.
À partir de 2009, après trois décennies de difficultés, le whisky japonais retrouve peu à peu son prestige, tant au niveau national qu'international. Des whiskys âgés comme Hibiki, Yamazaki et Yoichi remportent durant cette période des prix internationaux, stimulant considérablement les ventes.
Depuis 2016, les principaux acteurs du marché ont investi massivement pour augmenter leur capacité de production. Cependant, il reste difficile et coûteux de se procurer certains whiskys japonais, surtout ceux avec une mention d'âge.
Aujourd'hui, le Japon est reconnu comme une puissance mondiale dans l'industrie du whisky, et ses spiritueux sont très appréciés des connaisseurs.
La fabrication du whisky japonais
Le Japon est réputé pour produire certains des meilleurs whiskys au monde, un succès dû en grande partie à l'attention minutieuse que les distilleries locales accordent à chaque étape du processus de fabrication.
De la sélection des ingrédients à la maturation en fûts de chêne, chaque détail est en effet soigneusement étudié, l'objectif étant de créer des spiritueux harmonieux, raffinés et élégants.
Un autre facteur déterminant pour la qualité des whiskys japonais est l'eau. En tant que composant principal du whisky, l'eau joue en effet un rôle crucial dans sa fabrication. Au Japon, les distilleries sont donc souvent situées près de sources d'eau de qualité exceptionnelle.
La distillation est, elle aussi, un élément décisif dans la compréhension des whiskys japonais. Le processus s'inspire d’ailleurs grandement des méthodes écossaises, avec quelques spécificités locales. Tout commence ainsi par la mouture et le brassage de l'orge maltée ou d'autres céréales (maïs, seigle etc.).
L'orge maltée : l'ingrédient de base du whisky
Ce mélange est ensuite chauffé pour créer une bouillie appelée "mash". Le mash est ensuite refroidi et mélangé avec de la levure afin de provoquer la fermentation, une étape pouvant durer de deux à cinq jours selon les distilleries.
Le liquide fermenté (alors équivalent à une sorte de bière) est ensuite distillé dans des alambics en cuivre, généralement à deux reprises, pour obtenir un alcool pur et concentré. Cette eau-de-vie est ensuite vieillie dans des fûts de chêne pendant plusieurs années.
Les fûts employés, souvent anciens et ayant servi pour d'autres alcools comme le bourbon ou le sherry, confèrent des saveurs uniques au whisky japonais.
Après ce long vieillissement, l’assemblage final a alors lieu afin de créer le produit définitif, assurant une profondeur et une complexité de saveurs inégalées.
Reconnaître les saveurs distinctives du whisky japonais
Bien que fortement inspiré du savoir-faire écossais, le whisky japonais a su développer des styles propres, toujours caractérisés par la recherche de finesse et de précision. Voici quelques-uns des arômes que vous retrouvez en dégustation dans les whiskys japonais.
- Fruité : beaucoup de whiskys japonais présentent des notes fruitées telles que la pomme, la poire, la pêche ou encore la prune.
- Floral : de subtils arômes de fleur de cerisier ou de jasmin peuvent parfois être détectés.
- Fumé : quelques whiskys japonais possèdent une légère touche fumée, rappelant la tourbe parfois utilisée dans les recettes.*
- Épicé : des notes de vanille, cannelle, gingembre ou de cardamome ajoutent une complexité supplémentaire. Ces notes sont issues du vieillissement en fûts de chêne.
Le whisky japonais : entre précision raffinement et précision
Les différences entre whisky japonais et whisky écossais
Bien que le whisky japonais ait été et soit toujours influencé par le whisky écossais, plusieurs caractéristiques le distinguent.
De plus, le Japon importe très majoritairement son orge d’Écosse tandis que la majorité de l’orge utilisée en Écosse provient d’Allemagne, de Pologne ou bien des États-Unis. En effet, la production d’orge locale ne parvient pas à satisfaire l’entièreté des besoins de production !
L’eau est également un facteur clé qui différenciera le goût d’un whisky. Les terroirs japonais et écossais étant de nature très diverse, cela aura forcément un impact sur le goût final des whiskys produits !
Le climat japonais, avec ses étés chauds et humides et ses hivers froids et secs, joue aussi un rôle crucial dans le processus de vieillissement, affectant le profil aromatique du whisky.
D’un point de vue style, il est par ailleurs plus rare pour un whisky japonais d’être tourbé en comparaison à son homologue écossais.
Enfin, la majorité des whiskies écossais est obtenue grâce aux échanges et assemblages entre les différentes distilleries. Au Japon, l’isolement des lieux de production et le peu de distilleries existantes ont poussé ces dernières à produire très majoritairement de manière indépendante leurs recettes.
Comment déguster le whisky japonais ?
Il existe une multitude de façons de déguster le whisky japonais, chacune apportant une expérience unique. Les Japonais, réputés pour leur purisme, préfèrent boire leur whisky « straight », c'est-à-dire non dilué, pur et sans glaçons. Cette méthode permet de savourer pleinement les arômes et les saveurs complexes du whisky.
Cependant, vous pouvez également apprécier votre whisky avec des glaçons (attention à ne pas trop le diluer tout de même !), ou même coupé avec un trait d'eau afin d’assouplir l’alcool. Deux méthodes japonaises traditionnelles se distinguent ainsi particulièrement : le mizuwari et l'oyuwari.
Le mizuwari consiste à mélanger le whisky avec de l'eau plate fraîche, une pratique courante qui adoucit le goût et rend la boisson plus légère.
L'oyuwari, quant à lui, est le mélange du whisky avec de l'eau chaude, offrant une expérience réconfortante permettant de rehausser les saveurs. Contrairement au hot toddy écossais, l'oyuwari ne contient ni édulcorants, ni plantes aromatiques, ni épices, permettant ainsi au whisky de rester le protagoniste principal.
Le whisky japonais peut s'apprécier sous de multiples formes
Que vous préfériez votre whisky pur, sur glace, ou mélangé avec de l'eau, l'important est de prendre le temps de l'apprécier dans de bonnes conditions. Dégustez-le donc lentement, explorez les différentes couches de saveurs, et laissez-vous transporter par la richesse et la complexité de chaque gorgée !
Nikka : parmi les meilleurs whiskys japonais
Le whisky japonais forge sa réputation mondiale autour de deux grandes marques : Suntory et Nikka, chacune ayant ses propres distilleries. Bien que les deux groupes proposent d’excellents spiritueux, La Cave Éclairée a choisi d’opter pour les whiskys Nikka, ces derniers se distinguant par leur qualité ainsi que leur délicieux équilibre.
Nikka est en effet un incontournable dans le paysage des whiskys japonais. La marque propose des whiskys d'exception tels que Yoichi, Tailored, Coffey Grain, Coffey Malt, etc.
Vous voilà désormais fin connaisseur du whisky japonais ! Comme vous l’aurez compris, si chaque whisky nippon possède sa propre signature, ces derniers partagent tous deux caractéristiques communes : la créativité et la méticulosité. Tout en s'inspirant des traditions écossaises, les japonais ont su y ajouter leur savoir-faire unique, créant des whiskys parmi les nobles du monde.
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